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  Médaille de la Résistance       Bénéficiaires     Obtention     Distinction     Cérémonial     Particularités     Annexe  
Médaille de la Résistance - Avers     Médaille de la Résistance - avec Rosette    Médaille de la Résistance - Revers




Médaille de la Résistance :



  HISTORIQUE :  Début

L’existence de la médaille de la résistance est certainement le fait de l’épopée de trois « gaullistes » capturés par les autorités de Vichy après l’opération manquée de Dakar.

Claude Hettier de Boislambert, Jean Saintenay et l’administrateur des colonies Boissaguet qui condamnés à de lourdes peines de travaux forcés, s’évadèrent de la prison du Gannet (Allier) pour aller rejoindre Londres.

Ils décidèrent d’entretenir le Général de Gaulle pour que « quelque chose soit fait pour récompenser les actes de courage de ceux qui se battent dans l’ombre et sans uniforme contre les puissances d’occupation du territoire national durant la guerre de 1939-1945 ».

L’ordonnance n° 774 du 9 février 1943 institue la médaille de la Résistance Française complétée par un décret du même jour portant application de l’ordonnance précitée ceci afin de reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui en France dans l’Empire et à l’étranger, auront contribués à la Résistance du peuple français contre l’ennemi et ses complices depuis le 18 juin 1940.

Les différents textes d’application prévoient l’organisation de la distinction avec les conditions d’attribution aux étrangers en précisant les formalités à accomplir en cas de décès de l’ayant droit. La possibilité de la décerner avec rosette voit le jour le 7 janvier 1944 avec une ordonnance modifiée le 2 janvier 1945.




  BÉNÉFICIAIRES :   Début

La décoration peut-être attribuée à des personnes physiques, françaises ou étrangères, vivante ou décédées, mais aussi à des personnes morales, telle que des collectivités civiles ou militaires, des écoles et des hôpitaux.

Deux décrets en date du 16 janvier 1947 et du 30 décembre 1947 mettent un terme à la possibilité de décerner cette médaille.

Afin d’appliquer ces dispositions, les candidatures ne peuvent plus être déposées depuis le 1 avril 1947 sauf pour faits de résistance accomplis en Indochine après le coup de force japonais, pour lesquels, la date limite fut repoussée au 31 décembre 1947.

Cette restriction ne s’applique pas aux déportés et internés de la Résistance, fusillés ou morts en déportation ou au cours de leur internement ou décédés des suites de blessures ou de maladies contractées ou aggravées du fait de la déportation ou de l’internement.




  CONDITIONS D'OBTENTION :   Début

La médaille de la Résistance n’est plus décernée depuis le 31 mars 1947.

Cependant un décret du 23 septembre 1950, relatifs à l’attribution des décorations posthumes au titre de la Résistance ou des Forces Françaises Libres, prévoit la possibilité d’obtenir la médaille.

Dans ce cas bien précis, la distinction est remise aux enfants ou aux parents du défunt s’ils en font la demande.




  LA DISTINCTION :   Début

  • Médaille :
  • Elle fut dessinée comme pour la Croix de la Libération par le capitaine Mella des Forces Françaises Libres. La médaille est en bronze avec à l’avers un bouclier frappé de la Croix de Lorraine avec la date « XVIII-VI-MCMXL » et au revers l’inscription « PATRIA NON IMMEMOR ».

  • Rosette :
  • De couleur noire et rouge apposée sur le ruban.



  PROTOCOLE de REMISE :   Début

Aucun cérémonial obligatoire. Mais sa remise peut se faire dans les mêmes conditions que la Croix de Guerre. La formule est la suivante :

« Grade, nom, prénom … au nom du Gouvernement de la République, je vous confère la médaille de la Résistance ».



  PARTICULARITES :   Début

C’est la seconde et seule décoration créée après l’Ordre de la Libération pendant la guerre par le général de Gaulle. Environ 45.000 à 47.000 dont 4.800 avec rosettes ont été décernées et 20.000 à titre posthume. Cette distinction a été attribuée à 21 collectivités militaires (Lycée militaire d’Autun, avec rosette décernée le 31 mars 1947
- Brigade de gendarmerie de la Chapelle en Vercors
- 13ème brigade de la Légion Etrangère, avec rosette
- Premier régiment d’Infanterie
- Ecole militaire préparatoire technique de Tulle, avec rosette, dont 14 bâtiments de la marine nationale, à 18 localités territoriales de la résistance (Lyon, Brest, l’Ile de Sein, le territoire de la Nouvelle-Calédonie), à 6 communautés, écoles ou hôpitaux et à 9 collectivités diverses (couvents).


  ANNEXE :   Début

La Commission Nationale de la Médaille de la Résistance.

  • Création :
  • La commission a été instituée par l’article N°3 du décret N° 774. A l’origine nommés par le décret n° 909 du 6 avril 1943, les premiers membres furent le chef d’escadron Claude Hettier de Boislambert en tant que président, Antoine Bissagnet, Jacques Emile Paris et le commandant Pierre Brossolette.

  • Rôle :
  • La commission de la médaille à été crée par l’article 3 de l’ordonnance du 7 janvier 1944 et est toujours en action. Elle est aujourd’hui chargée de la discipline de la médaille, de donner son avis sur les propositions d’attribution de la résistance, à titre posthume (uniquement sur consultation du Ministère de la Défense et pour les dossiers de personnes tuées pendant la guerre) et de veiller sur les archives et les dossiers des Médailles de la Résistance. Elle peut en outre décider de son retrait dans le cas de titulaires reconnus coupables d’un acte contraire à l’honneur ou à la probité. Son but est également de sauvegarder et de transmettre le message de la résistance incarné par l’œuvre et le rôle du général de Gaulle. De maintenir les liens de solidarité et de camaraderie qui – toutes opinions politiques, toutes confessions et toutes catégories sociales confondues – ont uni, dans les épreuves de la guerre, les combattants de l’extérieur et de l’intérieur.

  • Composition :
  • Président d’Honneur, le général d’armée (cr) Alain de Boissieu, Chancelier de l’Ordre de la Libération Président National, Jean-Jacques de Bresson, conseiller d’Etat Honoraire, Grand Officier de la Légion d’Honneur Et de Antoine Maestrati, Madeleine Bass, Liliane Schroeder, Bernard Gilles, Charles Gonard, Charlotte Nadel, Lucien Neuwirth, le général de corps d’armée (cr) Georges Roidot, Pierre Rolland, Georges Triboulet.

L’administration de cette décoration a été confiée à la Chancellerie de l’Ordre de la Libération. Hôtel National des Invalides 51, bis boulevard de Latour Maubourg 75007 PARIS. tél. : 01.47.05.35.15