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MÉDAILLE COMMEMORATIVE SYRIE - CILICIE
" MEDAILLE DU LEVANT " :Evocation de la décoration d'origine avant l'année 1939. Antérieure de quatre ans à la Médaille Commémorative d'Orient et des Dardanelles. Récompense des campagnes postérieures menées après l'Armistice qui mis fin à la Première Guerre Mondiale.
HISTORIQUE :![]()
Après la Grande Guerre, la France qui gère le Liban et la Syrie doit intervenir en Cilicie à la suite d'un soulèvement (campagnes de 1919-1921). Un second soulèvement (campagnes de 1925-1926) qui dure une année déplace les troupes afin de protéger les minorités dans la région des Druze.
Le général de Castelnau, député et président de la Commission de l'Armée dépose un projet qui institue une Médaille Commémorative de Syrie-Cilicie. Loi du 18 juillet 1922 et décret en date du 12 septembre de la même année, qui détermine les caractéristiques et les conditions d'attribution. Une loi du 13 septembre 1932 accorde cette décoration aux fonctionnaires civils.
La Seconde Guerre Mondiale vit s'opposer au Levant des formations militaires françaises fidèles à Vichy pour les unes et aux Forces Françaises Libres pour les autres.
Le gouvernement de Vichy créa donc la Médaille Commémorative du Levant identique à la Médaille Commémorative de Syrie-Cilicie (opérations du 8 juin au 12 juillet 1941). Elle fut supprimée et son port interdit par une ordonnance du 13 avril 1944.
Le gouvernement de la France Libre fit fabriquer (à Londres) une Médaille du Levant (actions menées du 12 juillet 1941 au 14 août 1943) sans tenir compte des opérations antérieures. De même type que les précédentes, les collectionneurs notent sa teinte " chocolat " caractéristique.
BENEFICIAIRES ET CONDITIONS D'OBTENTION :
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- Les militaires et marins ayant appartenu à l'Armée du Levant et aux Forces Navales ayant pris part à des opérations sur les côtes de Syrie-Cilicie entre le 11 novembre 1918 et le 20 octobre 1921 ;
- Les militaires ayant pris une part effective aux opérations effectuées entre le 21 juillet 1925 et le 30 septembre 1926 ;
- Les personnels civils, de nationalité française remplissant les conditions exigées des militaires et des marins évoqués ci-dessus.
LA DISTINCTION :![]()
- Ruban :
Il est rayé horizontalement de raies blanches et bleues de largeurs égales, alternées. Cette disposition visuelle est assez rare !
- Médaille :
Identique à la Médaille Commémorative du Maroc. uvre du graveur Georges Lemaire (comme la médaille précitée), elle porte sa signature sur l'Avers. En bronze, ronde, elle porte l 'effigie d'une République guerrière coiffée d'un casque sur lequel sont fixées des branches de chênes entourés des mots " République Française". Donc identique à la Médaille Commémorative d'Orient et des Dardanelles, elle-même issue de la Médaille du Maroc.
Revers :
Décor oriental (comme la Médaille du Maroc) comprenant un palmier et les murs crénelés d'une Kasba (forteresse). Une composition associe les symboles de l'armée de terre et de mer (fusil, hallebarde, drapeaux, ancre). Les éléments distinctifs étant l'inscription : " Levant " et sur l'un des deux drapeaux " Honneur et Patrie - Syrie-Cilicie " ou " Honneur et Patrie ".
- Bélière :
En bronze formée de deux palmes et d'un croissant.
- Agrafes :
En bronze (inscription Levant) pour les opérations effectuées du 11 novembre 1918 au 20 octobre 1921. En vermeil (inscription Levant 1925-1926) ou (Levant 1925-26) pour les opérations menées contre les Druzes. Cette seconde agrafe peut-être attribuée aux titulaires de la première. Mais elle ne peut être acquise qu'une seule fois, pour l'année 1925 ou 1926.
CONDITIONS DE CONCOURS :![]()
Les intéressés doivent justifier leurs droits au port de la médaille et des agrafes par une pièce officielle.
Livret militaire, extrait de citation, titre de pension ou autorisation délivrée par l'autorité militaire compétente.
PARTICULARITÉS :![]()
La Médaille Commémorative de Syrie-Cilicie est aussi dénommée " Médaille du Levant ".
Avant 1939, divers décrets ont défini les opérations qui permettaient l'obtention de la médaille après les combats du 30 septembre 1926.
Rarement remises tant aux militaires et aux civils (cadre du mandat de la France au Liban et en Syrie), elle est portée alors sans agrafe.