HISTORIQUE :
L’origine des « Justes de la Nation » vient du Talmud (traité Baba Batra, 15b).
Tout au long des générations, il a permit de désigner « toutes les personnes non juives ayant manifesté une relation positive et amicale envers les Juifs ».
« Et je leur donnerai, dans ma maison et dans mes murs, un mémorial (Yad) et un nom (Shem) qui ne seront pas effacés ».
Bible, Isaïe 56.
Devoir de mémoire et de gratitude, ce titre ancestral vieux de 2.000 ans dans la tradition juive, est appliqué aux hommes et aux femmes qui sont des amis du peuple juif. Ainsi Cyrus conquérant perse reçu ce titre lors de sa décision de ramener tous les déportés des bords du Tigre et de l’Euphrate vers leur lieu d’origine.
BÉNÉFICIAIRES :
Les critères de reconnaissance sont :
- Avoir apporté une aide dans les situations où les « juifs » étaient impuissants, menacés de mort ou de déportation vers des camps de concentration.
- Que le « sauveteur » était conscient du péril de sa vie en apportant cette aide, ainsi que de sa sécurité et liberté personnelle. Cette assistance étant considérée par les « nazis » comme un délit majeur.
- Que le « sauveteur » ne souhaitait aucune récompense ou compensation pour son acte.
- Que le sauvetage soit confirmé par les personnes sauvées ou attestées par des témoins directs, voire des archives ou documents authentiques.
Les aides sont diverses :
- Héberger un « juif » en sa maison ou des institutions laïques religieuses, à l’abri du monde extérieur et de manière invisible pour le public.
- L’aider à se faire « passer » pour un non-juif en lui procurant papiers d’identité ou certificats de baptême.
- Les aider à gagner un lieu sûr ou traverser une frontière vers un pays de sécurité, et aider les adultes et enfants dans leurs périples sur les territoires occupés.
- Adoption temporaire des enfants « juifs » (durant la guerre).
CONDITIONS DE CONCOURS :
Les Justes sont des personnes modestes, timides qui ne se manifestent pas.
Leur dossier est ouvert suite au témoignage d’un individu qui a été sauvé.
Cependant selon les situations géographiques les justes ont agi spontanément. Mais des différences existent selon la France et la Hollande, que le pays soit ou non sous occupation allemande ou avec un gouvernement légal comme la France de Vichy.
Il est nécessaire de mettre en valeur l’histoire du sauvetage et de la responsabilité individuelle.
LA DISTINCTION :
Le ruban,
La médaille,
PARTICULARITÉS :
Constitution du dossier, trois étapes :
- Le Département des Justes, créé en 1963 en France constitue les dossiers en réunissant écrits et certifiés de deux personnes juives sauvées.
- Le dossier est adressé à Yad Vashem (Jérusalem) où il est examiné par une commission de personnalités et de réprésentants des organisations de résistants et de rescapés de la Shoah. Présidée par un juge de la Cour Suprême.
Minutieusement examinés les témoignages et documents font parfois appels à des compléments d’informations.
C’est la seule instance habilitée à décerner cette plus haute distinction par l’Etat d’Israël à titre civil.
- Acceptation et remise de la médaille.
PROTOCOLE :
Après l’acceptation du dossier par le Comité Yad Vashem, le Comité français organise les cérémonies officielles.
Durant ces dernières, les médailles et diplômes sont remis aux Justes ou leurs ayant droits par l’Ambassadeur d’Israël en France, ou par l’un des représentants de l’Ambassade en présence des autorités civiles, politiques, …..
ANNEXES :
A Jérusalem, l’allée des Justes à Yad Vashem porte un arbre où se trouve la plaque d’un « Juste ».
Comité français de Yad Vashem : 64, avenue Marceau 75008 PARIS Tél : 01.47.20.99.57
http://www.col.fr/yadvashem/comite.html
Site de Yad Vashem :
http://www.yad-vashem.org.il